Parcours
“Je suis un photographe qui fabrique des meubles”. C’est à travers ces mots que Willy Rizzo affirmait qu’il n’était pas un designer. Ami de la jet set et de la haute société hollywoodienne -dont l’ineffable Billy Wilder- , passionné par son travail, il était l’un des photographes les plus en vogue de son époque. Son passage réussi en tant que designer est arrivé presque par accident : “J’avais besoin de meubler ma nouvelle maison à Rome et je ne trouvais rien qui me plaisait. Je n’aimais ni la tendance psychédélique du moment ni le design scandinave. J’ai donc décidé de le dessiner moi-même “. Ce qui a commencé comme une petite entreprise plutôt « amateur » s’est rapidement transformé en une entreprise florissante. Les créations de Rizzo se retrouvent bientôt dans les maisons de Salvador Dali, Brigitte Bardot, Otto Preminger et Vincent Minelli, pour ne citer qu’eux. “Je n’ai jamais essayé de vendre mes créations, mais les amis qui venaient chez moi, en voyant mes “œuvres”, voulaient les acheter : comment leur refuser ? “. Le grand photographe/designer est malheureusement décédé en 2013, mais ses pièces de mobilier uniques perdurent, ornant les maisons d’une nouvelle génération d’aficionados du design.
Signature
Willy Rizzo aimait la simplicité et la pureté du rationalisme et s’inspirait fortement de l’esthétique du Bauhaus. Guidé par son œil de photographe, il recherchait l’harmonie visuelle des formes et des matériaux. Ses créations devaient avoir une touche contemporaine et pouvoir s’adapter à n’importe quel endroit, même à un ancien palais romain, et soutenir la comparaison avec une œuvre d’art. Plus qu’un mélange d’ancien et de moderne, il s’agissait d’une sensation globale d’harmonie. Privilégiant les matériaux de haute qualité et les lignes simples, Willy Rizzo a fait fabriquer ses créations à la main dans un atelier romain dirigé par une famille d’artisans qualifiés. Cinquante ans plus tard, ses meubles sont toujours fabriqués dans le même atelier, avec le même soin et le même savoir-faire.
Coup de coeur
La table basse TRG, créée en 1969 pour l’appartement romain d’Igor Cassini : il s’agit d’une pièce emblématique, définie par un plateau circulaire avec un “seau à champagne” intégré. Photographe, Willy Rizzo connaissait l’importance de l’éclairage et avait conçu une collection très réussie de lampes en acier et en cuivre qu’il appelait en plaisantant “Lampes pour l’amour“, destinées à créer “une lumière diffuse propice à la romance”…
